Analyse Linéaire, Étude Linéaire, Commentaire Linéaire « J’aime L’araignée », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856.  - Les Cours Julien

Wednesday, 31 July 2024

702 mots 3 pages Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme l'un des plus importants écrivains romantiques de langue française. En 1856, il écrit, Les Contemplations sont un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres. C'est un recueil sur les thèmes du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort et du deuil. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie. J'aime l'araignée et j'aime l'ortie est écrit en Juillet 1842. Ce texte montre l'attachement d'Hugo pour la Nature et son attachement à aimer ce que personne n'aime. En l'occurrence, se sont les araignées et les orties. L'auteur exprime leur laideur, et notre dégoût pour ces bêtes tout en essayant de nous convaincre de faire comme lui, de voir leur beauté. Nous pouvons donc nous demander quel est le message social et moral délivré par ce poème.

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J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, Parce qu'on les hait; Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait; Parce qu'elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants; Parce qu'elles sont les tristes captives De leur guetapens; Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre; Ô sort! fatals noeuds! Parce que l'ortie est une couleuvre, L'araignée un gueux; Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes, Parce qu'on les fuit, Parce qu'elles sont toutes deux victimes De la sombre nuit… Passants, faites grâce à la plante obscure, Au pauvre animal. Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, Oh! plaignez le mal! Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie; Tout veut un baiser. Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser, Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe, Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour! Recueil: Les contemplations Les Contemplations I use affiliate links

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J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, Parce qu'on les hait; Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait; Parce qu'elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants; Parce qu'elles sont les tristes captives De leur guet-apens; Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre; Ô sort! fatals noeuds! Parce que l'ortie est une couleuvre, L'araignée un gueux; Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes, Parce qu'on les fuit, Parce qu'elles sont toutes deux victimes De la sombre nuit… Passants, faites grâce à la plante obscure, Au pauvre animal. Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, Oh! plaignez le mal! Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie; Tout veut un baiser. Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser, Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe, Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour! Victor Hugo

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Analyse de J'aime l'araignée et j'aime l'ortie de Victor Hugo dans Les Contemplations - YouTube

L Araignée Et L Ortie 2019

Cette cinquième strophe, synthétique, part du monde sensible (« plante », « animal »), passe par l'agression subie (« laideur », « piqûre ») et parvient à l'essence du « mal ». Car ce poème d'amour et de haine est un poème très chrétien qui nous parle surtout du bien et du mal. Les deux dernières strophes donnent la leçon à retenir: les passants sont invités à la pitié, au respect, et au dialogue avec ce que « on » déteste, car « tout » veut un baiser. Les derniers mots sont « murmurent » et « amour ». « Murmurent »: l'ortie et l'araignée ne sont pas autorisés à parler fort car ce sont des obscures; les derniers vers concernent certes le végétal et l'animal, mais élargissent le propos à l'humanité entière. « Amour », exprimé cette fois par les humbles, et qui répond à l'amour du poète exprimé dans les premiers vers. Ce poème n'est pas une critique sociale, sinon Victor Hugo aurait clairement stigmatisé les classes dominantes, ce qu'il savait très bien faire à l'occasion. C'est encore moins la lecture écologique que l'on pourrait être tenté de faire au XXIe siècle, où n'existent plus ni mauvaises herbes ni sales bêtes.

Victor Hugo montre que tout être humain mérite d'être aimé, dans la misère ou dans la prospérité: "Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser" Victor Hugo nous demande d'être moins orgueilleux, car au moindre geste de tendresse, un être habituellement rejeté reconnaîtra l'amour et se sentira aimé: "Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe". Même les criminels ont besoin d'amour: "Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour! " Afin de rendre cette strophe émouvante, Hugo fait un jeu de tournure de phrases et de ponctuation. L'enjambement sur l'avant dernier vers donne un effet de rapidité avant la pause provoquée par la césure à l'hémistiche afin de mettre en valeur le mot "Amour".

Naturellement, si vous avez quelques pistes plus délicates vis à vis de ces bestioles ou des termites, n'hésitez pas à commentez cet article. Malgré tous ces efforts, nous avons constaté à notre petite échelle, qu'il y a plein de sorte de papillons, d'araignées qu'on ne voit plus du tout. Fini les coccinelles! Et tellement moins d'abeilles pour butiner… C'est la cata! Alors please… Prenez conscience que nous devons tout faire pour protéger ce qu'il reste d'insectes sur notre planète. Les photos sont de M-P Royer. Si vous les trouvez belles, nous en avons plein d'autres que nous pouvons publier.. pour se souvenir de ce qui existait avant 😭.