Dominique Blanc La Douleur

Thursday, 1 August 2024

Jusqu'au 11 octobre, le théâtre de l'Atelier laisse Dominique Blanc seule en scène pour interpréter le récit de l'attente de Robert Antelme par Marguerite Duras. Une saisissante performance de comédienne dans une mise en scène minimaliste co-signée par Patrice Chéreau. « La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot « écrit » ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d'une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n'ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m'a fait honte. » M. D. A la Libération, comme tant d'autres femmes en France, Marguerite Duras a attendu son compagnon, Robert Antelme, déporté à Dachau. Elle a retrouvé les carnets bleus dans lesquels elle avait écrit « La Douleur » à la fin des années 1980, et les a donc publiés après son succès de « L'Amant » (1984). Déposés à l'IMHEC, les carnets de guerres de l'auteure ont été publiés chez Gallimard, il y a deux ans.

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Dominique Blanc Sublime Le Texte De Duras

Théâtre - Critique © Publié le 10 décembre 2008 Dominique Blanc incarne le supplice de Marguerite Duras, femme de résistant politique, dans l'attente exacerbée et improbable de son homme revenant des camps. Pudeur et grandeur d'une parole. Le journal de Duras qui contient La Douleur, commence le 22 avril 45, au moment de la Libération imminente de la France occupée par les Nazis, jusqu'au retour, le mois suivant, de son mari Robert L. (Robert Antelme), « ramené » fébrilement de Dachau entre la vie et la mort par des amis alliés. L'écrivain n'aurait pas envisagé que ce journal de guerre publique et intime puisse atteindre une dimension universelle. Tardivement publié en 84, le texte est aujourd'hui pleinement révélé grâce à la mise en scène de la Douleur et de ses tourments par Chéreau pour une parole sèche et confuse, l'expression claire de la souffrance humaine. Marguerite, en ces temps odieux, attend la libération des prisonniers des camps et de Robert L. en particulier. Elle fait l'apprentissage des plaintes criées ou bien retenues par les affres du corps, du cœur et de l'âme.

Scènes Lyon - - La Douleur À Blanc Par Nadja Pobel Petit Bulletin Lyon

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle - 8 critiques Afficher toutes les critiques sur La douleur | avec Dominique Blanc>> @1238017 Inscrit depuis longtemps 3 critiques -A couper le souffle 10/10 Dominique Blanc, magistrale incarne avec la plus grande justesse un texte vibrant de Marguerite Duras. Rien à dire.. les mots n'ont que peu d'importance. A voir. C'est tout! # écrit le 16/09/11 @1229691 Inscrit depuis longtemps 6 critiques -Critique, certes non.... 10/10 Eloge pour une grande dame. Je l'avais déjà vu dans Phèdre, mise scène également pas Chereau, mais là, seule sur scène, seule avec sa douleur, seule avec l'absence de l'être aimé, seule avec la culpabilité... Merci pour ce grand moment.... # écrit le 04/05/10 @1166477 Inscrit depuis longtemps 5 critiques -Douloureusement sublime.... 10/10 Quelle extraordinaire performance de Dominique Blanc qui seule sur scène vous emmène au firmament de ce que peux être le jeu d'un comédien.... Chapeau Madame.

La Douleur, Dominique Blanc Et Patrice Chéreau | À Découvrir

Le texte de Marguerite Duras sur cet épisode terrible qu'elle et son mari ont réellement vécu est fort troublant. Dominique Blanc, qui a amplement mérité son Molière de la comédienne en 2010 pour ce rôle, utilise tout son talent pour nous transmettre cette folie de l'attente, cette émotion des retrouvailles et ce choc de la découverte. Une grande performance de diction pour faire vivre ce texte souvent cru, narré à la première personne et qui traverse plusieurs des personnages qui hantent ses souvenirs. On pourrait reprocher au duo Chéreau / Thieû Niang d'avoir eu recours à une mise en scène simpliste (pas de décors, une table et quelques chaises, peu de mouvements dans l'espace) mais cela ne fait que renforcer la présence hypnotique de Dominique Blanc, totalement habitée par son personnage torturé par "la douleur" de sa mémoire. En plus d'assister à une performance de haut vol, le texte en lui même est absolument saisissant, direct et à l'image de la personnalité de Duras. Il s'agit d'un récit émouvant, témoin de l'Histoire.

Dominique Blanc « La Douleur »

[fblike] On ne peut ressortir qu'ébranlé après avoir assisté à une représentation de La Douleur au théâtre de l'Atelier. La performance de Dominique Blanc sublime totalement le texte adapté du récit autobiographique du même nom de Marguerite Duras. Trente représentations exceptionnelles au Théâtre de l'Atelier à ne rater sous aucun prétexte! Seule sur les planches, dans une mise en scène des plus sobres de Patrice Chéreau en collaboration avec Thierry Thieû Niang, la femme qu'incarne Dominique Blanc retrouve un vieux carnet bleu dans lequel elle a noté, des années auparavant, les sentiments qui l'ont traversée pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle y décrit plus précisément l'attente du retour de son mari Robert L. (Robert Antelme dans la vraie vie), déporté dans le camp de concentration de réfugiés politiques de Dachau en Allemagne. Dans la dernière partie de la pièce, elle décrit le retour troublant d'un homme vidé, torturé et à deux doigts de la mort. Un mari qui ne sera plus jamais la même personne.

Cette publication a prouvé que très peu de ce texte a été réécrit. Il s'agit donc d'un témoignage authentique. Le texte est bouleversant: plus simple que les écrits d'après "Lol V. Stein", et terriblement intime, il mêle la politique, l'angoisse, Dieu et les sentiments contradictoires de quelqu'un qui ne sait plus tellement qui elle attend, tandis qu'elle imagine le pire pour l'homme qu'elle aime – avec raison. D'un point de vue historique, "La Douleur" est un formidable témoignage. Écrit à chaud, le texte est un récit minutieux des affres de l'attente, dans le désordre organisé du retour des prisonniers de guerre et des déportés, sur fond de musique gaie, à la gare d'Orsay. On y apprend également les détails du retour à la vie d'un homme d'1m84 et qui pèse moins de 34 kilos. Et Duras n'épargne aucun détail, mêlant ses considérations la responsabilité de tous les Européens dans ce crime à la texture et l'odeur des excréments du déporté. Cela peut paraître trivial, mais c'est important.