Jean Racine Phèdre Acte 1 Scène 3

Thursday, 1 August 2024

Temps de lec­ture: < 1 minute Si Racine et Corneille sont les deux grands auteurs de tra­gé­dies qui font rayon­ner le XVII ème siècle, La Bruyère, dans un essai où il com­pare leurs œuvres, insiste par­ti­cu­liè­re­ment sur le fait que Racine, est celui des deux qui nous bou­le­verse le plus en met­tant en scène des per­son­nages confron­tés à un des­tin, contre lequel il semble qu'il ne puisse pas lutter. Phèdre - Acte 1 Scène 3 - Jean Racine - YouTube. Ses per­son­nages sont sou­vent en proie à la pas­sion et Phèdre, héroïne épo­nyme de l'une de ses plus célèbres tra­gé­dies, crée en 1677, est sans doute l'héroïne qui incarne le mieux la souf­france puis­qu' elle a le mal­heur d'être tom­bée amou­reuse du fils du roi Thésée, son mari. Dans la tirade de la scène 3 du 1 er acte, alors que, depuis la scène d'exposition, sa confi­dente Oenone la presse de lui révé­ler le secret qui semble tant la tour­men­ter, Phèdre lui avoue l'origine de son mal. Études et ana­lyses sur Phèdre de Jean Racine Read more articles

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Contre moi-même enfin j'osai me révolter: J'excitai mon courage à le persécuter. Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre; Je pressai son exil; et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels. Je respirais, ŒNONE; et, depuis son absence, Mes jours moins agités coulaient dans l'innocence: Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis, De son fatal hymen je cultivais les fruits. Vaines précautions! Cruelle destinée! Par mon époux lui-même à Trézène amenée, J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné: Ma blessure trop vive aussitôt a saigné. Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée: C'est Vénus tout entière à sa proie attachée. Explication linéaire Acte I scène 3 Phèdre, Jean Racine, 1677 - MyStudies.com. J'ai conçu pour mon crime une juste terreur; J'ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur; Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire, Et dérober au jour une flamme si noire: Je n'ai pu soutenir tes larmes, tes combats: Je t'ai tout avoué; je ne m'en repens pas. Pourvu que, de ma mort respectant les approches, Tu ne m'affliges plus par d'injustes reproches, Et que tes vains secours cessent de rappeler Un reste de chaleur tout prêt à s'exhaler.

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Quoi! vous ne perdrez point cette cruelle envie? Vous verrai-je toujours, renonçant à la vie, Faire de votre mort les funestes apprêts? Dieux! que ne suis-je assise à l'ombre des forêts! Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'œil un char fuyant dans la carrière? Quoi, madame? Quoi, madame? Insensée! où suis-je? et qu'ai-je dit? Où laissé-je égarer mes vœux et mon esprit? Je l'ai perdu: les dieux m'en ont ravi l'usage. Œnone, la rougeur me couvre le visage: Je te laisse trop voir mes honteuses douleurs; Et mes yeux malgré moi se remplissent de pleurs. Ah! s'il vous faut rougir, rougissez d'un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours? Quelle fureur les borne au milieu de leur course? Jean racine phèdre acte 1 scène 3.4. Quel charme ou quel poison en a tari la source? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux; Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture.

Penses-tu que, sensible à l'honneur de Thésée, Il lui cache l'ardeur dont je suis embrasée? Laissera-t-il trahir et son père et son roi? Pourra-t-il contenir l'horreur qu'il a pour moi? Il se tairait en vain: je sais mes perfidies, Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais. Je connais mes fureurs, je les rappelle toutes: Il me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole, et prêts à m'accuser, Attendent mon époux pour le désabuser. Phèdre ACTE troisième Scène 3 - Phèdre - Cultivons nous. Mourons: de tant d'horreurs qu'un trépas me délivre. Est-ce un malheur si grand que de cesser de vivre? La mort aux malheureux ne cause point d'effroi: Je ne crains que le nom que je laisse après moi. Pour mes tristes enfants quel affreux héritage! Le sang de Jupiter doit enfler leur courage; Mais quelque juste orgueil qu'inspire un sang si beau, Le crime d'une mère est un pesant fardeau. Je tremble qu'un discours, hélas! trop véritable, Un jour ne leur reproche une mère coupable.