Arrêt Benjamin 1933

Thursday, 1 August 2024

Faits: L'écrivain René Benjamin s'est vu interdire de donner une conférence par le maire de Nevers pour éviter le trouble éventuel à l'ordre public que pourrait causer cet évènement du fait des protestations de syndicats d'instituteurs. Il défère cette décision au Conseil d'Etat. Question du droit: La conciliation du principe de la liberté de réunion et la nécessité de la protection de l'ordre public. Solution: Annulation de l'acte du maire. L'atteinte à la liberté de réunion portée par la mesure de police en question est disproportionnée par rapport au but d'assurer l'ordre public. Analyse du Conseil d'Etat Par l'arrêt Benjamin, le Conseil d'État donne toute sa portée à la liberté de réunion, consacrée par les lois des 30 juin 1881 et 28 mars 1907 en exerçant un contrôle rigoureux des atteintes qui peuvent légalement lui être portées par des mesures de police, notamment pour le maintien de l'ordre public. Comme l'indiquait le commissaire du gouvernement, suivant une formule souvent reprise: " la liberté est la règle, la restriction de police l'exception. "

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LA PORTÉE DE L'ARRÊT BENJAMIN: Le point important de cet arrêt Benjamin réside dans les conclusions du commissaire du gouvernement Monsieur Louis Corneille qui indique en ces termes: " La liberté est la règle, la restriction de police l'exception". Depuis la jurisprudence Benjamin trois éléments doivent nécessairement être présents pour qu'une mesure de police administrative adoptée par les autorités compétentes soit déclarée légale par le juge (triple test de proportionnalité). La mesure de police doit être proportionnée (1), nécessaire (2) et adaptée (3). -1) UNE MESURE PROPORTIONNÉE: En l'espèce, l'arrêté municipal n'est pas proportionnée pour la raison simple qu'il était possible de recruter davantage de fonctionnaires assurant la protection de l'ordre public au lieu d'interdire cette conférence. -2) UNE MESURE NÉCESSAIRE: En l'espèce, l'arrêté municipal du maire de Nevers n'était pas la mesure à privilégier car, comme le rappelait le commissaire Corneille, la liberté doit l'emporter sur les restrictions.

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Tu es étudiant en deuxième année de licence de droit et tu ne parviens pas à comprendre la solution de l'arrêt Benjamin rendu par le Conseil d'Etat le 19 mai 1933? J'ai spécialement rédigé pour toi cet article juridique complet concernant cette emblématique jurisprudence de la Haute juridiction de l'ordre administratif, jurisprudence Benjamin qui irrigue ton cours de droit administratif. DATE, JURIDICTION, THÈME L 'arrêt Benjamin a été rendu le 19 mai 1933 par le Conseil d'État, c'est-à-dire par la Haute juridiction administrative en vertu de la dualité des ordres juridictionnels. Il s'agit d'un arrêt relatif à la proportionnalité des mesures de police administrative ainsi qu'à leur conciliation avec les libertés fondamentales. QUELS SONT LES FAITS? Le maire de la ville de Nevers a adopté deux arrêtés municipaux pour annuler la venue de l'auteur aux positions idéologiques d'extrême droite Monsieur René Benjamin. René Benjamin est connu pour sa tendance à la provocation et le maire craint que sa conférence soit l'événement déclencheur d'une émeute dans les rues de Nevers.

Dissertation: Commentaire de l'arrêt du 19 Mai 1933 en Droit Administratif. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 21 Mars 2014 • 1 967 Mots (8 Pages) • 1 069 Vues Page 1 sur 8 commentaire de l'arrêt du 19 Mai 1933 "La liberté est la règle, la restriction de police, l'exception", cette phrase posée dans les conclusions sous l'arrêt Boldy du 10 Aout 1917 de Corneille, commissaire du gouvernement pose le principe de la police administrative. L'arrêt du 19 Mai 1993 intitulé "Benjamin" rendu par le Conseil d'État réaffirme cette citation. En l'espèce, M. Benjamin est un homme de lettre, il a été invité à donner une conférence par le syndicat d'initiative de Nevers. Devant de nombreuses protestations, le maire décide par deux arrêtés du 24 Février et 11 Mars 1930 d'interdire la conférence. M. Benjamin et le syndicat d'initiative de Nevers forment un pourvoi en cassation afin de demander l'annulation de ces deux arrêtés au titre que ces derniers ne respectaient pas le principe fondamental de la liberté de réunion garantie par les lois du 30 Juin 1881 et 28 Mars 1907.