Je Ne Veux Point Fouiller…, Du Bellay : Préambule Aux Regrets

Thursday, 1 August 2024

De 1 à 49: des sonnets en majorité élégiaques Sonnets 1 à 5: une préface poétique. Du Bellay définit ses intentions (1 à 5). Sonnets 6 à 49: une plainte élégiaque. Du Bellay déplore la perte de son inspiration (6 à 8),... attribue à la poésie un rôle consolateur (10 à 15), exprime son isolement et souligne son infortune (16 à 24), puis... développe le thème du voyage malheureux (25 à 37), avant de finalement maudire l'ambition qui l'a conduit en Italie (38 à 49). De 50 à 150: des sonnets en majorité satiriques Sonnets 50 à 56: une exhortation. Du Bellay, Les Regrets, sonnet 91 — Forum littéraire. Le poète semble se ressaisir et change de registre. Sonnets 57 à 127: le procès de Rome. Après un panorama critique de la ville et de ses habitants (57 à 79), Du Bellay s'attarde sur... les femmes (87 à 100), les Papes et leur cour (101 à 113), et enfin l'actualité, notamment politique, de Rome (114 à 126). Sonnets 128 à 138:... le retour en France. Le voyage réel est précédé par un voyage imaginaire inspiré de l'Antiquité. Sonnets 139 à 150: une satire du courtisan français.

Sonnet 91 Du Bellay En

Ainsi chante l'ouvrier en faisant son ouvrage, Ainsi le laboureur faisant son labourage, Ainsi le pèlerin regrettant sa maison, Ainsi l'aventurier en songeant à sa dame, Ainsi le marinier en tirant à la rame, Ainsi le prisonnier maudissant sa prison. Joachim du Bellay (1522-1560) Les Regrets, 1558 Edition présentée: 1975, Gallimard, 330 pages Extrait p. 76-77 Rendez-vous du jeudi de la poésie chez Asphodèle.

Structure: Ce poème est un sonnet (cf. doc annexe 2) sonnet régulier (marotique): schéma rimique = abba/abba/ pour les quatrains + distique en CC/ puis deed. Les vers sont des alexandrins. Explication de texte : «Ô beaux cheveux d'argent » Les Regrets, 91. Chaque strophe correspond à une phrase. Mouvement du poème: On peut observer 2 mouvement articulés par la conjonction » mais » à l'initiale du v 7. – ce dont il s'éloigne: poésie qu'il rejette. Refus d'une poésie de l'intellect – la poésie qu'il pratique: « j'écris à l'aventure » On peut repérer une opposition manifeste entre le champ lexical de la « recherche » qui domine le 1er mouvement et cette expression « à l'aventure » qui semble davantage relever du hasard. 1er quatrain: – ce quatrain est fondamentalement construit sur une anaphore (répétition d'un même mot ou d'une même tournure en tête d'une phrase, d'un vers) « Je ne veux point »: motif du refus ainsi mis en relief. – d'autre part le pronom de la 1ère pers, mis en relief à l'initiale du vers, sous l'accent, prend un relief particulier: semble insinuer une distinction du JE.

Sonnet 91 Du Bellay 1

Cette musicalité se répand dans tout le poème à travers l'homéotéleute (répétition d'un son ou d'un groupe de sons): « argum ent s » / « suiv an ts » / « accid en ts », « eu x » / « l eu r », « c œu r »). Le lyrisme est accentué par l'antithèse « Je me plains » / « Je me ris » qui rappelle les sentiments contradictoires du Canzionere de Pétrarque. B – La poésie: un miroir Dans « Je ne veux point fouiller… », Du Bellay personnifie la poésie: « Je me plains à mes vers », « Je me ris avec eux » « je leur dis », « les plus sûrs secrétaires ». La poésie devient un ami intime ou un confident comme le suggère la paronomase (jeu sur la proximité des sons) « secret » / « secrétaires ». Plus qu'un confident, le vers poétique est un miroir avec lequel le poète entre en dialogue. Du Bellay, Les Regrets, Sonnet 91. L'écriture est animée par ces effets de miroitement comme le montrent les anaphores « Je ne veux point » ou « Soit […] soit » ou encore « Je me plains […] Je me ris ». Cette transparence entre le poète et ses vers est visible dans l'asyndète (absence de liaison) du vers « Je me ris avec eux, je leur dis mon secret » qui montre une communication parfaite entre le poète et le texte poétique.

Ce qui fait l'originalité de ce sonnet n'est donc pas tant son motif que la double tonalité qui le compose: d'un coté une tonalité laudative qui joue essentiellement sur la rhétorique de l'éloge (termes laudatifs, les hyperboles, l'amplification, etc. ); de l'autre, une tonalité ironique voire satirique qui repose sur l'emploi d'images pétrarquistes qui ne viennent plus ici valoriser la beauté idéalisée par Pétrarque mais, au contraire, qui sont inversées, ré-exploitées afinde dévaloriser, au coté de termes dépréciatifs, une femme perçue comme vieille et laide. D'une certaine manière, la tonalité laudative participe àmettre en valeur une subtile et raillante ironie du fait qu'elle est quelque peu exagérée. [Progression du texte] Malgré sa facture « classique », il ne témoigne pas de division qui justifierait la présence d'une comparaison ou d'une opposition entre les quatrains et les tercets. Sonnet 91 du bellay en. En revanche, il y aune réelle progression orientée vers la chute finale. Cette progression correspond à la description descendante du corps de la femme jusqu'auvers 11, marquée par l'abondance des groupes nominaux (nom + épithète).

Sonnet 91 Du Bella Vita

Du Bellay adresse des conseils ironiques aux ambitieux. De 151 à 191: des sonnets à la gloire de ses amis et des grands Après plusieurs homages à ses amis (151 à 156), Du Bellay célèbre les grands: Diane de Poitiers (159), les membres des grandes familles (160 à 173),... Marguerite de Valois (174 à 190), et enfin Henri II (191).

L'élégie Cette partie est celle des regrets proprement dits. Le poète chante sa souffrance de se trouver loin de sa terre natale. Il décrit ses promenades à Rome au cours desquelles la ville se mêle aux souvenirs des lieux aimés dans sa jeunesse. Du Bellay s'identifie à Ulysse, voyageur porté loin de chez lui et qui aspire à retrouver son foyer. La satire Du Bellay fait ici une critique de la vie romaine et notamment de la cour pontificale. Sonnet 91 du bellay 1. Les intrigues et les vanités qu'il y voit le font prendre en dégoût ce milieu. Mais son retour en France le laisse également désabusé car il n'y trouve pas les vertus dont il se souvenait. L'éloge Consolation des désillusions du poète devenu adulte, l'admiration et l'amitié occupent cette dernière partie. Du Bellay y fait l'éloge d'amis, de poètes et de grandes figures de son époque. Cet exercice d'admiration reste malgré tout l'expression de son insatisfaction puisqu'il ne fait que souligner la médiocrité de la plupart des hommes. « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge!