Décrets En Conseil Des Ministres, Un Chef De L’état Compétent Quoi Qu'il En Soit (Ce, Ass., 10/09/1992, Meyet)

Wednesday, 31 July 2024

Cela conduit à augmenter considérablement le pouvoir réglementaire du président [ 3]. L'arrêt Sicard, commentaire de décision, CE, Ass, 27 avril 1962. Clarification des pratiques [ modifier | modifier le code] L'arrêt Sicard a apporté une première réponse aux questions liées à la pratique réglementaire du président de la République. Le juge administratif a considéré que le président n'a pas à signer de textes non délibérés en Conseil des ministres. Dans le célèbre arrêt Meyet, du 10 septembre 1992, il jugera que les décrets délibérés en Conseil des ministres doivent nécessairement être signés par le président, quand bien même la délibération en Conseil des ministres n'était pas prévue par les textes [ 4].

Sicard — Wikipédia

Les parties affirment qu'ici il y a eu excès de pouvoir et violation de l'article 22 de la Constitution. En l'espèce, est ce qu'un décret est considéré comme légal même si celui-ci n'est signé que par le président de la république et non par les ministres concernés? Le Conseil d'Etat a alors tranché en faveur des demandeurs, il considère que le décret n°59-1379 du 8 décembre 1959 est entaché d'irrégularité et que par conséquent il y a un fondement à demander d'annulation du décret. Sicard — Wikipédia. ] Commentaire de décision: CE, Ass avril 1962, Sicard L'arrêt Sicard se compose de plusieurs requêtes toute similaires en certains point mais formulées de manière différente. La première requête vient de Jean Sicard, il demande annulation pour excès de pouvoir l'application de l'ordonnance 58-1036 du 29 octobre 1958. ] En effet la décision Sicard invoque l'article 22 de la Constitution du 4 octobre 1958 qui pose le principe que les actes du Premier Ministre doivent être contresigné par lui même et les ministres concernés.

L'arrêt Ce Du 9 Septembre 1996 | Superprof

Mais le principe de l'arrêt Meyet demeure, car même dans l'hypothèse Collas, la réattribution de compétence au profit du Premier ministre dépend d'un décret délibéré en Conseil des ministres, donc toujours de la volonté du Chef de l'Etat POUR ALLER PLUS LOIN Pour larrêt Collas, cf. Dalloz 1997, Jurisprudence, p. 129, note Olivier Gohin, sous larrêt Collas du 9. 96 cf. Commentaire d'arrêt - L'arrêt Sicard du Conseil d'Etat du 27 avril 1962 - blog Doc-du-juriste.com. aussi Dalloz 1993, Jurisprudence, p. 293, note du même auteur sous larrêt Meyet du 10. 92 Et sur le même arrêt: AJDA, 1992, p. 643, note Maugüé et Schwartz, maîtres des requêtes au Conseil d'Etat.

Commentaire D'arrêt - L'arrêt Sicard Du Conseil D'etat Du 27 Avril 1962 - Blog Doc-Du-Juriste.Com

Quand un décret doit-il être délibéré en Conseil des ministres? Certaines matières relèveront des ministres, donc ce sera essentiellement des lois organiques. Il n'y a cependant pas eu de liste propre de ce qui doit l'être. Le Conseil d'Etat a validé une pratique: l'ordre du jour du Conseil est décidé en accord de l'Elysée et de Matignon. Les meilleurs professeurs de Droit disponibles 5 (75 avis) 1 er cours offert! 5 (30 avis) 1 er cours offert! 5 (11 avis) 1 er cours offert! 5 (11 avis) 1 er cours offert! 5 (16 avis) 1 er cours offert! 5 (20 avis) 1 er cours offert! 4, 9 (6 avis) 1 er cours offert! 5 (14 avis) 1 er cours offert! 5 (75 avis) 1 er cours offert! 5 (30 avis) 1 er cours offert! 5 (11 avis) 1 er cours offert! 5 (11 avis) 1 er cours offert! 5 (16 avis) 1 er cours offert! 5 (20 avis) 1 er cours offert! 4, 9 (6 avis) 1 er cours offert! 5 (14 avis) 1 er cours offert! C'est parti Les faits Un décret est signé par le Président qui renvoie à un décret simple le soin de procéder à la mise-en-œuvre.

L'arrêt Sicard, Commentaire De Décision, Ce, Ass, 27 Avril 1962

Ainsi, le domaine du législateur et donc du pouvoir législatif est circonscrit dans une liste exhaustive tandis que celui du pouvoir règlementaire concerne tout le reste. Une précision s'impose: l'article 37 de la Constitution contient en réalité deux autres articles, du moins il renvoie implicitement à deux autres articles de la même constitution: en effet, il renvoie à l'article 21 qui prévoit le pouvoir réglementaire, mais aussi à l' article 13 qui prévoit pour sa part la signature du Chef de l'État pour l'ensemble des décrets ayant été délibérés en Conseil des ministres. Dans le cas d'espèce, le règlement d'administration publique aurait dû être pris en application de l' article 21 de la Constitution puisqu'il constitue un texte pris par le Premier ministre et donc le pouvoir règlementaire. Cependant, le décret fut signé par le Président de la République alors que l'article 13 n'était pas nécessairement applicable. De fait, les requérants dénoncent l'incompétence de l'autoritaire signataire.

Avec l'arrêt Meyet du 10/09/1992, la Haute juridiction adopte, à peine cinq ans plus tard, la position inverse et considère que lorsqu'un décret est délibéré en conseil des ministres, le chef de l'État a seul compétence pour le signer, quand bien même aucune disposition textuelle ne prévoyait une telle délibération. Celui-ci est, alors, regardé comme étant juridiquement l'auteur du texte. Ce revirement de jurisprudence n'est pas sans conséquence dans la mesure où la signature du président de la République est attributive de compétence. Cela signifie que les mesures ultérieures liées à la matière traitée par le décret relèveront elles-aussi de son autorité. Le juge permet, ce faisant, au chef de l'Etat d'accroître, de lui-même et pour simple opportunité politique, le champ de ses attributions réglementaires. Cette extension se fait au détriment des prérogatives réservées au Premier ministre par l'article 21 de la Constitution qui voit, ainsi, son champ d'application varier au gré de l'interprétation que le chef de l'État fait de l'article 13.