La Bruyère Les Caractères Arias Francais

Wednesday, 31 July 2024

Jean de La Bruyère; Les Caractères, De la cour (1688) "La faveur met l'homme au-dessus de ses égaux, et sa chute au-dessous. " Livre XI De l'Homme "Les hommes en un sens ne sont point légers, ou ne le sont que dans les petites choses: ils changent leurs habits, leur langage, les dehors, les bienséances; ils changent de goût quelquefois; ils gardent leurs mœurs toujours mauvaises, fermes et constants dans le mal, ou dans l'indifférence pour la vertu. " "Il est difficile de décider si l'irrésolution rend l'homme plus malheureux que méprisable; de même s'il y a toujours plus d'inconvénient à prendre un mauvais parti, qu'à n'en prendre aucun. " "Si la pauvreté est la mère des crimes, le défaut d'esprit en est le père. " "Il y a des vices que nous ne devons à personne, que nous apportons en naissant, et que nous fortifions par l'habitude" "La vie est courte et ennuyeuse, elle se passe toute à désirer. L'on remet à l'avenir son repos et ses joies, à cet âge souvent où les meilleurs biens ont déjà disparu, la santé et la jeunesse.

  1. Les caractères la bruyère arrias

Les Caractères La Bruyère Arrias

On passe de la narration généraliste à l'anecdote ponctuelle. C'est une conséquence de l'attitude d'Arrias, c'est une induction morale. Les interventions de l'auteur ne sont pas visibles car il ne commente rien. Les réactions d'Arrias, de Sethon, le fou rire des convives sont du domaine de notre imagination, ainsi que la suite de l'histoire. La Bruyère est un bon conteur, il se retire avant de rire, contrairement à Arrias. Conclusion Le portrait est général, intemporel. Il suppose une morale, un peu comme La Fontaine qui veut instruire son public, conformément aux règles classiques: plaire et toucher. Le texte n'est pas médisant, on ne se moque pas de quelqu'un qu'on connaît, contrairement aux portraits que fait Célimène dans le Misanthrope de Molière. Il y a un côté pédagogique, l'auteur châtie les mœurs en faisant rire, il ne faut pas devenir comme Arrias. Le texte est intéressant sur le plan des mœurs historiques: l'honnête homme doit maîtriser un art comme critère de sélection: celui de la conversation.

Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi; c'est un homme universel, et il se donne pour tel: il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire; b il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes; il récite des historiettes qui y sont arrivées; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur: « Je n'avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d'original: je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance.