122 Code De Procédure Civile Ivile Pdf

Thursday, 1 August 2024

Dans un arrêt du 16 décembre 2010, la 2ème Chambre civile de la Cour de cassation avait répondu par l'affirmative en énonçant, au visa de l'article 126 précité, que "le défaut de mise en œuvre d'une clause d'un contrat instituant une procédure de conciliation obligatoire et préalable à la saisine du juge constitue une fin de non-recevoir qui peut être régularisée en cours d'instance", et en admettant que cette régularisation puisse intervenir jusqu'à la date à laquelle le Juge statue [ 5]. Les voix de certains auteurs se sont élevées contre cette solution (en faveur de laquelle s'était également prononcée, au visa de l'article 126 du Code de procédure civile, la 3ème Chambre civile de la Cour de cassation [ 6]), niant le caractère préalable des clauses concernées et partant la force obligatoire des conventions les renfermant. La Chambre mixte, une nouvelle fois réunie pour prévenir une éventuelle divergence de jurisprudence sur cette question, rétablit l'un et l'autre en énonçant que " la situation donnant lieu à la fin de non-recevoir tirée du défaut de mise en œuvre d'une clause contractuelle qui institue une procédure, obligatoire et préalable à la saisine du juge, favorisant une solution du litige par le recours à un tiers [en l'espèce, une saisine pour avis du Conseil régional de l'Ordre des Architectes], n'est pas susceptible d'être régularisée par la mise en œuvre de la clause en cours d'instance " [ 7].

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Les représentants de l'association doivent jouir du plein exercice de leurs droits civil ». Monsieur J... N..., directeur général de l'association, a signé le 11 décembre 2015 la requête saisissant le TASS. Or, il n'avait pas la qualité pour ester en justice, les statuts prévoyant que seul le président de l'association était habilité pour ce faire. Contrairement à l'argumentation du Stif, les mêmes statuts permettent au président de déléguer dans certaines conditions. Pour autant, il n'est aucunement justifié que ce dernier avait, par mandat spécial, délégué au directeur général son pouvoir d'ester en justice. 122 code de procédure civile.gouv. En effet, la délégation de pouvoirs du 1er janvier 2010 de M T... G..., président, à M. J... N..., directeur général, au titre du "droit disciplinaire en interne - Conflits en externe - procédures" qui prévoit que "Monsieur J... N... est garant de la discipline interne et des éventuelles procédures disciplinaires engagées par l'Association. Il peut faire appel, en accord avec moi-même, à la contribution d'avocats et représenter l'association devant les tribunaux" concerne exclusivement le cas de poursuites disciplinaires.

Les clauses contractuelles instituant un préalable à l'action en justice constituent de véritables fins de non-recevoir au sens de l'article 122 du Code de procédure civile. Dans un arrêt rendu le 12 décembre 2014, dont la large diffusion (P+B+R+I) lui confère la portée d'un arrêt de principe, la Cour de cassation réunie en Chambre mixte vient de confirmer cette solution connue, dont elle durcit le régime en énonçant qu'une telle fin de non-recevoir ne peut faire l'objet d'une régularisation en cours d'instance.