Premier Mai De Victor Hugo Dans 'Les Contemplations' Sur Unjourunpoeme.Fr : Lectures, Commentaires, Recueils

Thursday, 1 August 2024

Hugo change donc son destinataire. Après s'être adressé à Juliette, il engage maintenant une discussion avec cette fleur. Il la cueille délicatement afin de l'immortaliser, puis lui présente son futur. Le sort de cette fleur est scellé et il ne lui reste plus qu'à être emporté par les vents et les flots vers de nouveaux horizons. Hugo, pour renforcer son argumentation, expose l'idée du destin auquel on ne peut rien changer. Chaque être doit à un moment ou à un autre quitter la terre et mourir « Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde, te fit pour l'océan ». Il rappelle pour cela le sein maternel qui symbolise la naissance d'un enfant « Fane-toi sur ce sein en qui palpite le monde ». Hugo lui conseille donc de mourir sur quelque chose de vivant grâce à des personnifications le la nature « sein, cœur » plutôt que de rester seule dans ce monde hostile. La phrase « Je te donne à l'amour » confirme cette idée. L'on peut se demander si cette fleur ne peut pas être également un reflet de Victor Hugo, mais le personnage cette fois-ci.

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Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses. Je ne suis pas en train de parler d'autres choses. Premier mai! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux, Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups; L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise, La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise; Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur, Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur; L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine, Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant. À chaque pas du jour dans le bleu firmament, La campagne éperdue, et toujours plus éprise, Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise Envoie au renouveau ses baisers odorants; Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans, Dont l'haleine s'envole en murmurant: Je t'aime! Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même, Font des taches partout de toutes les couleurs; Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs; Comme si ses soupirs et ses tendres missives Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives, Et tous les billets doux de son amour bavard, Avaient laissé leur trace aux pages du buvard!

Premier Mai Victor Hugo Analyse Transactionnelle

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses. Je ne suis pas en train de parler d'autres choses. Premier mai! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux, Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups; L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise, La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise; Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur, Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur; L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine, Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant. A chaque pas du jour dans le bleu firmament, La campagne éperdue, et toujours plus éprise, Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise Envoie au renouveau ses baisers odorants; Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans, Dont l'haleine s'envole en murmurant: Je t'aime! Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même, Font des taches partout de toutes les couleurs; Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs; Comme si ses soupirs et ses tendres missives Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives, Et tous les billets doux de son amour bavard, Avaient laissé leur trace aux pages du buvard!

Premier Mai Victor Hugo Analyse Critique

« A propos d'Horace « est un poème écrit en alexandrins où l'auteur évoque ses souvenirs de collège. Il est extrait des Contemplations. Il a été rédigé par Victor Hugo, un grand écrivain de la littérature française, en 1856. D'Erasme au XVIème siècle jusqu'à Victor Hugo au XIXème siècle, on se demande quelle est la meilleur méthode d'apprentissage. C'est pourquoi ce poème est au service d'une dénonciation d'une forme d'enseignement en faisant appel à l'imaginaire. Ce poème fait aussi partie du registre lyrique et polémique. Il y oppose l'école existante à une école idéale en mettant l'éducation en relation avec la société. L'école existante est largement critiquée par Victor Hugo. Nous le voyons ici tout d'abord, avec le vocabulaire du poème: « cuistre «, vers 19, qui est un mot péjoratif servant à désigner quelqu'un qui fait étalage de ses connaissances mal acquises. « pédant « vers 27, est un adjectif qualifiant une personne prétentieuse (qui fait étalage de ses connaissances). Par ailleurs, Hugo utilise un lexique où l'école fait penser à une prison: « sous le fouet «, vers 19, « ombre «, vers 26, et « obscur «, vers 35 soulignant le manque de liberté de l'enfant.

A l'opposé de l'image négative de l'école existante, se trouve l'école idéale, une utopie rêvée. Cet idéal d'éducation est évoqué au futur: « Un jour, quand l'homme sera sage, lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage «, vers 1-2, qui révèle le souhait de la supression des écoles « prisons «. « Un jour « souligne l'idée d'espoir et de non réalisation. De plus, il y voit l'amélioration de la liberté des enfants (ils ne seront plus enfermés dans une cage) soulignée par la métaphore de l'enfant aigle succédant à l'enfant moineau (« la loi de croissance des aigles «, vers 6). De la même manière, le savoir est sous-entendu par une périphrase: « le plein midi rayonnera pour tous «, vers 7. Pour Hugo, il faut faire découvrir les textes pour les faire aimer au lieu de les détester (« En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre «, vers 14). Dans cette école idéale, le savoir sera lié au plaisir: « savoir étant sublime, apprendre sera doux «, vers 8. Ce changement optimiste et total souhaité par Hugo est rédigé dans un registre lyrique.