Le Viaduc À L Estaque Rose

Thursday, 1 August 2024

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Le Viaduc de l'Estaque, 1908 Publié le 12 décembre 2013 Braque est retourné à l'Estaque, après avoir vu la grande rétrospective de Cézanne, présentée au Salon d'automne de 1907. Courant octobre, il peint une première version du motif du viaduc, très fidèlement cézannienne avec ses irisations colorées et son horizon bleuté (The Minneapolis Institute of Arts). Quelques mois plus tard, au début de l'année 1908, il reprend à Paris, dans l'atelier et de mémoire, le même motif dans une seconde version témoignant de l'avancée de sa réflexion. À partir de la combinaison des seuls éléments architecturaux (viaduc et maisons), et de leurs formes géométriques (arches et cubes, arêtes et angles), il recompose une vision compressée, radicalement réduite, du paysage. La pyramide redressée des toits aigus vient en avant du viaduc, dont les quatre arches barrent très haut l'horizon. Peu de ciel donc, mais quelques éléments standardisés de feuillages – interchangeables, dirait-on – sont disposés à point nommé pour ponctuer l'aridité de la construction géométrique, et pour marquer l'étagement des plans.

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Détail. Cette verticalité tient également à l'axe diagonal qui guide l'oeil du spectateur: le regard entre dans le tableau par le coin inférieur droit (petite zone dégagée parmi la végétation), puis gravit l'amas de maison formant comme un escalier au centre de la composition, en direction du coin supérieur gauche. Cet axe est souligné par un deuxième, formé par le toit des maisons. De plus, les différents plans s'échelonnent dans la hauteur, et non dans la profondeur: la perspective semble abolie. Enfin, tous les éléments se voient traités de la même manière en termes de couleurs et de geste pictural: les maisons, la roche et le viaduc sont peints d'une teinte ocre, qui s'insère par touche dans le vert de la végétation et le bleu du ciel, et le trait haché du pinceau est partout visible. Cela confère à l'ensemble une forte unité visuelle et, ajouté à la construction verticale de la toile, donne l'impression d'une planéité de la représentation. L'espace bâtit par le peintre semble ainsi s'affranchir de son modèle dans le monde réel et s'inscrire uniquement dans l'espace bidimensionnel de la toile en renonçant à la mimésis et à l'impression de profondeur.

Face à ce refus insensé du Jury, le marchant d'art, D. H Kahnweiler organise la même année une exposition privée pour Braque dans sa propre galerie. A cette occasion, le critique Louis Vauxcelles déclara que le peintre nous donnait à voir des réductions « à des schémas géométriques, à des cubes ». Comme on le remarque, c'est à cette période que Braque commence à se détacher du fauvisme qu'il pratiquait depuis presque un an. Malgré son amitié avec Dufy et Fritz, son attachement à la peinture fauve commençait à s'effriter. De plus, Apollinaire le présente à Picasso dont les Demoiselles d'Avignon permettent à Braque de se doter d'une toute nouvelle vision de la peinture. Plus tard, il avoua lui même que le fauvisme lui correspondait durant sa jeunesse, car ce courant était «enthousiaste» et dynamique. Mais en 1908, il sent que cette vivacité picturale ne peut pas durer. Toutefois, la rencontre avec Picasso n'est pas à oublier en rapport avec cette évolution artistique. Si ce Viaduc à l'Estaque fait partie de toute une série sur la Provence, il ne semble pas que le paysage soit le sujet majeur de Braque, même si, à l'instar des impressionnistes, il tenait ce genre dit « mineur » en haute estime.