Faust Opéra Liège

Thursday, 1 August 2024

Quant à Méphistophélès, il est le grand sorcier cynique et glaçant qui fixe les règles d'un jeu d'abord aimable, mais qui se mue d'acte en acte en épopée infernale: ainsi le drame de Goethe a-t-il été vampirisé au profit d'une tragédie romantique obéissant aux parfaits canons de l'opéra français.

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Anne-Catherine Gillet © Opéra Royal de Wallonie-Liège Après tout, cette production n'empêche personne d'apprécier la musique, ce qui est aussi une vertu. La version de la partition retenue à Liège est bien sûr celle de 1869, avec le ballet (mais réduit de moitié). La scène de la chambre se limite à l'air « Il ne revient pas », et la scène de l'église est renvoyée après la mort de Valentin, d'où une étrange coupe qui relie directement l'entrée des soldats à « Gloire immortelle de nos aïeux », peut-être pour éviter de faire dire à Siébel « Elle est à l'église, je crois ». La lecture de Patrick Davin est particulièrement modérée, voire franchement lente dès que les chœurs interviennent: est-ce un choix esthétique ou une nécessité? Au premier acte, les deux interventions en coulisses ne sonnent guère comme des appels à la vie. FAUST RESERVATION – Kiwanis-Club de Liège Condroz. Plus loin, la kermesse, avec sa superposition de phrases différentes, y gagne évidemment en clarté, d'autant qu'on apprécie la netteté de diction des artistes du chœur, mais la valse y perd toute folie.

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Certes, les scènes les plus dramatiques (la scène de l'église, le trio final) la trouvent un peu tendue vocalement, mais cette Marguerite pleine de fraîcheur (adorable dans l'air des bijoux) séduit visiblement le public. La soirée remporte au rideau final un grand succès, même si les spectateurs liégeois ne font pas au metteur en scène le même triomphe que celui qu'il remporta lors de la création de ce spectacle à Turin en 2015.

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Il faut aussi mentionner le baryton Kamil Ben Hsaïn Lachiri qui parvient à s'imposer dans les quelques répliques de Wagner, ce qui n'est pas si facile. Enfin, en maître de cérémonie (et dernier wallon de la troupe! ), Patrick Davin impose une lecture fiévreuse et vivante de la merveilleuse partition de Charles Gounod, avec des moments particulièrement inspirés, comme dans la scène de la prison ou la fameuse Nuit de Walpurgis. Faust opéra de liège. Quant au Chœur de l'Opéra Royal de Wallonie, admirable de cohésion et de vaillance, il mérite également les plus vives louanges. Un grand bravo à Pierre Iodice qui le prépare depuis de longues années maintenant. La longue ovation qui termine la soirée est une reconnaissance amplement méritée pour l'ensemble des artistes réunis sur scène au moment des saluts! Emmanuel Andrieu Faust de Charles Gounod à l' Opéra Royal de Wallonie (du 23 janvier au 2 février 2019) Crédit photographique © Opéra Royal de Wallonie-Liège 24 janvier 2019 | Imprimer En savoir plus Production Faust - Opéra Royal Wallonie-Liège (2...

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Le premier offre son habituel chant racé, infiniment musical et à la diction parfaite. Mais pourquoi diable a-t-il tenu à délivrer le dernier aigu de son grand air « Salut! Demeure chaste et pure » à plein poumon - et donc en voix de poitrine -, quand tous ses collègues (ou presque) le chantent piano en voix de tête?... Un Faust de Berlioz au bord des tranchées à Liège - Actualités - Ôlyrix. Las, la voix a lâché puis est partie en tous sens, suscitant clameur et même malaise parmi le public. Dommage car la prestation de l'artiste remplit par ailleurs toutes les cases du beau chant. Sa Marguerite trouve en Anne-Catherine Gillet une artiste se situant sur les plus hautes marches du domaine lyrique, en incarnant la plus touchante, la plus bouleversante des Marguerite. De fait, elle passe avec aisance et naturel des émois de la jeune fille timide aux élans de la femme passionnée dans la scène de la chambre, pour finir en héroïne tragique dans la celle de l'église puis de la prison. Elle assure crânement ce rôle vocalement périlleux et ses (désormais) moyens de lirico font mouche dans ces deux scènes si vocalement palpitantes.

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Na'ama Goldman ( déjà appréciée in loco, aux côtés du Nabucco de Leo Nucci) compose un Siebel convaincant de silhouette, de jeu, et d'une voix longue, fruitée, agréablement projetée. Dame Marthe a peu à chanter, mais Angélique Noldus déploie une conduite vocale élégante malgré une puissance relative. Les premières interventions de Lionel Lhote en Valentin sont entachées d'un vibrato excessif, mais il se maîtrise en quelques minutes. Le baryton fait ainsi valoir longueur de souffle, puissance et diction remarquées, ainsi qu'une projection claire et percutante. Ildebrando d'Arcangelo offre un portrait incomplet de Méphisto: la voix est d'une belle étoffe et d'une belle couleur sombre, la technique d'école belcantiste appréciable (descente vers le grave précise dans « en somme, un vrai gentilhomme! Faust opéra lège cap ferret. »), la prestance scénique incontestable, mais des problèmes de rythme occasionnent des décalages à plusieurs reprises, et surtout, la prononciation du français doit gagner en clarté. Anne-Catherine Gillet - Faust par Stefano Poda (© Opéra Royal de Wallonie-Liège) Restent les deux interprètes principaux.

Adam Palka y ajoute son accent, compliquant l'intelligibilité du propos (alors que les autres solistes, Flórez en tête, offrent un français somptueux et très clair) mais renforçant aussi l'étrangeté de son caractère démoniaque. Faust opéra linge de maison. Le souffle de la basse est long, la voix sourde sur les voyelles mais bondissante et sonnante. Il court un peu après les passages les plus rapides (notamment Le Veau d'or) mais conserve un enthousiasme envoûtant. Nicole Car, Adam Palka & Juan Diego Flórez - Faust par Frank Castorf (© Wiener Staatsoper) La Marguerite de Castorf ne "demeure" ni "chaste" ni "pure", vivant une descente aux Enfers sans rédemption, dans la violence et l'addiction. Mais même en incarnant cette Marguerite se flétrissant, Nicole Car saisit les moments de grâce du personnage, son éblouissement de se voir si belle en ce miroir (quoiqu'ici attifée d'une manière aussi composite que le plateau, elle aussi clinquante que celui-ci est sombre): la voix parcourt tout l'ambitus avec un placement riche et s'élevant naturellement vers des aigus placés.